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Raimaru, le geek funky

2 juillet 2012

Le quatuor de Manchester

Ce coup-ci, je vais re-parler de musique. Comme je l'indiquais dans mon message précédent, j'ai découvert The Smiths, un groupe de rock britannique des années 1980, et c'est rapidement devenu ma référence musicale. Rares sont les jours que je passe sans les écouter.

the_smiths

De gauche à droite : Mike Joyce (batterie), Morrissey (chant), Johnny Marr (guitare), Andy Rourke (basse).


Un son typiquement british, généralement dépourvu de synthé (ce qui est assez rare pour un groupe emblématique des eighties), on classe la formation dans le rock indépendant, car produit via de petites maisons de disque. Morrissey a d'ailleurs déclaré que ça aura toujours été leur problème, puisque les petits moyens de leur studio d'enregistrement ne rendent pas forcément hommage à leur son. Moi, ça ne me dérange nullement. De leurs débuts en 82-84 jusqu'à la fin en 87, aucun album ne me semble vraiment en-dessous d'un autre.

 

D'ailleurs, concernant la discographie, la voici : The Smiths (1984), Meat is Murder (1985), The Queen is Dead (1986), Strangeways, Here we Come (1987). 1987 est d'ailleurs la date de séparation du groupe. Visiblement, ils ont du mal à supporter depuis, les batteur et bassiste reprochant aux guitariste et chanteur de s'être attribué tout le mérite financier du groupe, et le guitariste reprochant aux autres aucune ouverture stylistique. Sous-entendez que Marr avait envie de s'essayer à la musique à la mode à cette époque, la new wave, qui inclut la présence de synthé. Marr a d'ailleur formé un duo avec Bernard Sumner de Joy Division/New Order appelé Electronic.

 

Sinon, il existe des compilations très intéressantes, puisqu'elles proposent des versions revues de certains tubes cultes, et même des morceaux absents sur les albums studios. De toute façon, l'intégrale de 2011 est un bon set de base et de fan, avec les quatre albums studios, les compilations Louder Than Bombs, The World Won't Listen et Hatful of Follow (et un live, Rank !).

 

Pour conclure, le ton de la musique est assez dépressif, surtout si on écoute les paroles. Même la guitare de Marr est mélancolique, mais si parfois elle peut sembler guillerette. Il suffit de tendre l'oreille pour mieux s'en rendre compte. Il y a aussi souvent du groove grâce à la basse de Rourke. C'est assez rare dans du rock pour être signalé.

 

Bref, pour faire super original, sur la centaine de chansons que je connais du groupe (via l'intégrale de 2011), je vais vous en faire un top 10.

 

Numéro 10 ~ Heaven Knows I'm Miserable Now

 

 

Numéro 9 ~ Stop Me If You Think You've Heard This One Before

 

 

Numéro 8 ~ Half A Person

 

 

Numéro 7 ~ This Charming Man

 

 

Numéro 6 ~ I Wan't The One I Can't Have

 

 

Numéro 5 ~ What Difference Does It Make

 

 

Numéro 4 ~ These Things Take Time

 

 

Numéro 3 ~ You've Got Everything Now

 

 

Numéro 2 ~ The Boy With The Thorn In His Side

 

 

Numéro 1 ~ Barbarism Begins At Home

 

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11 juin 2012

Nyahahahaha ! I lied !

I_lied

 

Bon voilà, c'est fait. Reportez-vous à mon message précédent, et vous verrez que je vous ai promis la suite de mon dossier sur Hôshin. Comme je sais que vous l'attendiez tous et que je suis un vilain troll, elle ne verra jamais le jour ! =-D

 

Raimaruyu

 

Mon dernier message a été posté en septembre. Il s'en ai passé des choses depuis. J'ai été nommé chroniqueur sur Manga-News, et même si mon champ d'action sur le site est toujours limité, je suis très content de pouvoir faire partie de cette équipe que je suis depuis maintenant presque trois ans et demi et à qui je dois ma ruine en mangas de qualitay (et en musique aussi d'ailleurs, parce que l'un d'entre eux m'a fait découvrir deux/trois groupes exceptionnels, à commencer par The Smiths).

Je poursuis mes études aussi. Même si j'ai pas été un gros bosseur, j'espère avoir fait le minimum pour obtenir mon DUT et passer en école de management l'année prochaine. Mais ça, on le saura début juillet.

 

Enfin, ma résolution 2012 arrive tardivement, mais j'ai décidé que ma grande passion ne serait plus le manga, mais la bande dessinée au sens large du terme. Grâce au Club France Loisirs (ces rapaces), j'ai pu commencer BlackSad qui me faisait de l'oeil depuis l'été dernier. J'ai également décidé de me plonger dans l'univers du comic-book. Mais je ne me consacrerai dans un premier temps qu'à Spiderman, le héros avec lequel je suis le plus familier. Et éventuellement des one-shot cultes, puisque V pour Vendetta m'aguiche depuis un moment.

 

Bref, j'espère pouvoir compter sur mes anciens lecteurs pour tailler le bout de gras (Maerlyn, Jojo, Bobo, Van Burace a.k.a VpourViennetta, je vous aime les gars). J'espère également voir de nouveaux pseudos, ça fait toujours plaisir ;-). Mais je ne vous assomerai plus avec des descriptifs techniques sur chaque élément crucial d'une fiction, je le fais déjà assez bien sur Manga-News et de manière largement plus structurée. Donc ça sera plus "cool" maintenant. Genre, ce que j'attends en terme de sorties dans les mois à venir, mes réactions à chaud d'un film que je viens de voir au cinoche (mais faut franchement que j'arrive à franchir le cap des 10 € la place), ou mes impressions les plus primaires sur un nouveau manga sympa (j'en profite pour vous dire que Ratman, ceytrèbieng, même si ça n'en a pas l'air). Peut-être quelques rétrospectives sur un genre, un historique, que ce soit en manga, comics, en musique ou que sais-je encore, mais rien de bien compliqué. Je ferai tout ça... comme ça me vient.

 

À la prochaine, je vais tenter d'écrire un petit billet en fin de semaine.

 

PS : vous constatez que j'ai découvert les memes, dont j'ignorais totalement l'existance jusqu'à septembre/octobre dernier. Mon opinion personnel, c'est que concrètement, ça peut empoisonner Internet tellement c'est con. Ca m'empêche pas de passer mes journées sur 9gag à l'affut du moindre comic rage débile. Si un jour, je trouve que ce sera too much, je ferai un discours lacrymal à la Lionel Jospin en 2002 pour dire que je n'en posterai plus le moindre.

8 septembre 2011

And The Life Goes On

Promis juré, mon prochain billet sera la suite du dossier Hôshin. Depuis le temps que je le fais traîner, je fais un bien mauvais fan.

Sinon, c'est la rentrée. Cette année, je me suis dit que je dois cartonner pour mon avenir, allez, vas-y Raiou !! Mais bon, deux heures de fiscalité, six heures de choix d'investissement et deux heures de diagnostic financier (dont une où j'ai rien écouté) en une semaine, entre autres, ça tue la motivation. Enfin, avant ça, il y a eu la fin des vacances qui s'est déroulée sans accroc. Et quand je fais rien, j'écoute de la zik'. Ben tiens, je vais en faire un billet ! Voici mon top 10 musical de cette fin de vacances/ce début de rentrée. Ce seront des musiques que j'ai découvert/redécouvert/que j'écoute en continue v'là un bout de temps. Quoiqu'il en soit, elles ont accompagné mon quotidien depuis deux mois.

Je commence par la fin, hein, sinon il y a pas de suspense.

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Numéro 10

The Whispers ~ And The Beat Goes On

 Oui, c'est kitsch, mais pour aimer le funk, il faut aimer le kitsch. Et vous étiez prévenu rien qu'au nom de mon blog. Bon alors, comme beaucoup de funk de l'époque, la chanson vous donne envie de vous déhancher car elle est harmonieuse, mais peut saouler assez vite. Écoutes distillées dans le temps pour apprécier.

 

Numéro 9

Rage Against The Machine ~ Know Your Enemy

Un concentré du meilleur de ce que peut donner le groupe : la guitare dynamique de Tom Morello, la voix énergique de Zach De La Rocha, un rythme dément... Bref, Rage Against The Machine, c'est une musique qui rayonne.

 

Numéro 8

Jamiroquai ~ Main Vein

C'est une des chansons que j'avais l'habitude de passer lorsque que je m'écoute du Jamiroquai. Jusqu'à ce qu'un beau jour, je fus trop occupé pour faire attention aux musiques que j'aime pas. J'ai donc laissé défiler le morceau et... Miraqueulteuh ! Le dernier quart du morceau, qui met l'accent sur les coeurs féminins, sonne juste comme les trompettes du paradis dans mes oreilles. Je conçois que l'alliance des sons dans Jamiroquai n'est pas commune et ne peut pas plaire à tout le monde, mais on ne peut objectivement pas dire que Jamiroquai est un mauvais groupe.

 

Numéro 7

The Rolling Stones ~ Start Me Up

Je découvre sur le tard les Rolling Stones et Start Me Up est une chanson qui donne la patate. Un rythme typiquement rock, des paroles coquines, l'impression que les sons coulent de source... J'aime.

 

Numéro 6

Joy Division ~ Day Of The Lords

Joy Division, quel groupe... Porté par Ian Curtis, qui se suicidera à 23 ans, l'ambiance du court répertoire musical de ce groupe ne laisse pas indifférent. Day Of The Lords est la chanson que je préfère d'eux, pour une question de rythme.

Numéro 5

Queen ~ Another One Bites The Dust

Tout particulièrement la version du live à Wembley en 86, c'est surtout cette version que j'ai écoutée ces derniers temps. Sans doute car la guitare est plus mise en avant, le rythme un peu plus rapide, ça donne plus la pêche !

Numéro 4

Jamiroquai ~ Electric Mistress

Encore du Jamiroquai. Comme excuse, je réponds que c'est de la musique estivale. En fait, du Jamiroquai, j'en ai énormément écouté pendant ces vacances, et il faudrait plus qu'un top 10 pour en parler.

 

Numéro 3

Depeche Mode ~ Strangelove

Une chanson envoûtante. Entre Depeche Mode, Tears For Fears, New Order et sûrement d'autres, ce serait mentir de dire que je n'aime pas la New Wave.

Numéro 2

Metallica ~ Enter Sandman

Metallica, c'est tout ce que j'attends du métal : qu'il me défoule. Et Enter Sandman, entre autres, réussit son pari amplement.

Numéro 1

Billy Idol ~ Eyes Without A Face

 

Sous ses airs de slow, les paroles de cette chanson s'inspire du film français Les Yeux Sans Visage, assimilé à de l'horreur. Enfin, j'ai pas vu le film, j'ai pas spécialement envie de le voir, mais je trouve la mélodie de la chanson très douce et elle m'envoute. On entend souvent dire qu'il y a beaucoup de purin dans la musique des années 1980. Mais en proportion, je trouve qu'il y a beaucoup plus de purin actuellement.

 

Voilà, pour me demander pourquoi qu'y'a pas les Fatal Picards dans le top, ou que j'ai pas bon goût, cliquez sur "messages".

 

Merci à Maerlyn pour m'avoir expliqué comment insérer du Youtube sur Canalblog, il est tendre comme Casimir et sent bon la lavande.

28 juillet 2011

Coluche a dit

Aujourd'hui, je vais vous parler d'un de mes mangas préférés - à la troisième marche de mon podium depuis un bout de temps même : Real de Takehiko Inoue. Mais pas de critique, je vais juste partager mes inquiétudes... pour ne pas dire râler.

Que voulez-vous, je suis Français.

Pour situer, Real est un seinen qui met en scène trois lycéens jouant au basket et ayant un rapport avec l'infirmité. Nomiya essaie de se reconstruire en ayant sur la conscience le fait d'avoir rendu infirme une fille après un accident de moto, Togawa est en fauteuil roulant depuis des années et essaie tant bien que mal de se faire une place dans le monde du handibasket et Takahashi va devoir apprendre à vivre avec son nouvel handicap, remettant en cause celui qu'il a été jusqu'ici. Le manga est axé autour de ses trois personnages, les meilleurs personnages de manga que j'ai pu voir. Et même si individuellement, leur psychologie et leur évolution au cours de la série est déjà poussée, c'est les voir ensemble, se pousser mutuellement à avancer alors même qu'ils ne sont pas vraiment amis, qui rend le manga exceptionnel.

Real parait au Japon depuis 2001 au rythme d'environ un tome tous les ans... Pourquoi environ d'ailleurs, on est dans la onzième année et le onzième tome est prévu pour novembre. En France, c'est Kana qui s'occupe de l'éditer, dans la collection Big Kana depuis 2005. Jusque là, l'éditeur belge s'est montré à la hauteur de l'oeuvre. La qualité d'édition est très bonne, la traduction est un peu lourde, mais on a droit à des compléments d'information sur le handisport en fin de tome et c'est très appréciable. En août 2010, le tome 9 sort fraichement dans nos librairies, soit moins d'un an après sa sortie au pays du soleil levant. Pour un titre de ce genre, ça me parait être un délai normal. Trois mois plus tard sort au Japon le tome 10.

 

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Mais voilà, si on suit la logique de sortie du précédent tome, celui-ci devrait arriver en Août. Mais il n'est pas sur le planning ! Sans blague... meeeerde. Kana n'a annoncé aucune sortie, aucune date. Pour ce genre de séries, qui ne marchent pas aussi bien q'un shônen, je veux bien qu'il y ait un retard, même si c'est pour l'année prochaine. Mais là, on ne sait rien-du-tout. J'ai envoyé un mail à Kana il y a quelques temps pour leur demander ce qu'il en est, mais bon... Toujours pas de réponse. Juste comme ça, vers la même époque, j'ai contacté Kurokawa via Facebook pour savoir ce qu'il en était du tome 10 de Yotsuba& !. Et j'avais eu ma réponse dans la journée.

J'espère que ça n'augure pas un arrêt de com'. Bon, cela me parait quand même peu probable, Inoue a quand même bonne réputation et je ne pense pas que Real soit un tel échec commercial. Reste qu'on est dans le flou total et ça me déplait. D'autant que le tome 11 est prévu au Japon en novembre, comme dit plus haut.

20 juillet 2011

Try ! Try ! Try ! It's so funny !!

Aujourd'hui, review sur un manga (encore...).

J’avais déjà évoqué la possibilité de faire une fiche sur le manga Yostuba& !, comme l’ont déjà fait certains collègues bloggeurs (Meloku et Bobo pour ne pas les citer). Comme j’avais finalement pas mal d’autres choses à raconter, c’est passer à l’as, et ce n’est pas plus mal car la série est désormais d’actualité.

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Commençons par la fiche technique : Yotsuba& ! (prononcé Yotsuba to !, qui signifie Yotsuba et… !) est un manga de Kiyohiko Azuma, déjà connu pour son yonkoma Azumanga Daioh. Le manga est prépublié au Japon depuis 2003 dans le magazine Dengeki Daioh, un magazine relativement ambiguë, car on ne sait pas vraiment dire si la cible est adolescente ou plutôt adulte. En effet, certaines séries comme Azumanga Daioh ou Tengen Toppa Gurren Lagann semblent viser à un public amateur de shônens (et.. de fan-service même), le magazine a aussi donné naissance à des séries plus matures, Gunslinger Girl par exemple. En tout cas, si les couvertures et l’ambiance générale de Yotsuba évoquent l’enfance, le manga renforce ce doute sur la cible du magazine, je vais y venir plus tard. En France, la série est publiée depuis 2006 chez Kurokawa. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il est difficilement possible de tomber sur un meilleur éditeur. Au-delà d’une qualité d’édition irréprochable, l’éditeur Français n’a pas lésiné sur la pub lors de la sortie de la série, même si ce fut un échec commercial… J’y viendrai aussi.

 

Yotsuba& ! conte l’histoire d’une gamine de cinq ans, aux cheveux verts et avec des couettes, qui débarque avec son père adoptif dans un quartier pavillonnaire. Elle va vite faire la connaissance de ses voisins, les Ayase. Des yeux d’un enfant, la vie, aussi simple soit-elle, est rempli d’aventures et de jeux. Ainsi, on verra la petite Yotsuba s’amuser et communiquer avec le monde qui l’entoure : son père d’abord, M. Koiwai, mais aussi Jumbo le meilleur ami de son père (et accessoirement un grand gaillard), les sœurs Ayase, Asagi (adulte), Fûka (lycéenne) et Ena (en primaire) et leur mère (très accueillante malgré le côté sans-gêne de la petiote). Il y aura aussi divers autres personnages, tous liés à ces derniers : Yanda, un autre ami de Koiwai et que Yotsuba considère comme étant malfaisant, Tora, une amie cool d’Asagi et Miura, une amie ronchonne d’Ena. Mais ne perdons pas de vue que c’est Yotsuba l’héroïne, que c’est elle qui interagit avec les autres protagonistes, et c’est elle qui transmet sa bonne humeur au lecteur. Et c’est pour cela que la devise de la série est "Enjoy Everything".

 

Tout ce beau monde ne paye pas de mine, et pourtant… Azuma a réussi, à travers des personnages simples, des profils que vous et moi croisons tous les jours, à créer une atmosphère de bonne humeur, et même surprenante malgré cette simplicité. Et de cette simplicité résulte une bonne fluidité. Yotsuba& !, ça se lit bien. Pas de surcharge de dialogue, pas trop peu non plus, des répliques percutantes (car Yotsuba& ! est en partie un manga comique, à souligner), tout est dosé à la perfection. Neuf tomes, huit ans de publication au Japon (cinq chez nous) et aucune impression de lassitude. Non, aucune. Bien au contraire même, la nouvelle de parution d’un tome provoque une forte joie de la communauté de fan, un véritable petit évènement inratable, à noter sur un calendrier.

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Le dessin quant à lui est à l’image de ce que j’ai dit au-dessus : intelligent et de qualité. Azuma a opté pour simplifier les expressions de ses personnages, et ce fut unetrès bonne décision, car ainsi les crises, les joies, les délires de Yotsuba sont parfaitement rendus grâce à une palette d’expressions typiquement manga. En parallèle, les décors et les objets sont d’une incroyable finesse. Le découpage des scènes suit la cadence : lors des délires de Yotsuba, le rythme est rapide, et lors de ses émerveillements, on a droit à des plans vastes. Du tout bon, je vous dis !

En ce qui concerne le public visé (comme évoqué plus haut)… Les histoires d’une enfant qui s’émerveille de tout et qui découvre le monde, je ne pense pas qu’on puisse dire que c’est typiquement le genre d’histoires qui plait aux plus jeunes. Le manga est contemplatif, et seule une âme sensible à cela sera à même de l’apprécier. Et à mon avis, ce n’est pas la qualité principale des lecteurs invétérés de shônen (même si je ne tiens pas généraliser). Disons que, sans parler de shônen – shôjo – seinen, Yostuba& ! est destiné à un lectorat relativement adulte, du moins, qui a le recul nécessaire pour pouvoir l’apprécier.

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Malheureusement, le succès d’estime et l’opération de com’ de Kurokawa n’a pas suffit à rendre les ventes suffisantes pour être satisfaisantes. Le tranche-de-vie est encore aujourd’hui un genre mal-aimé et sous-estimé, nombreuses sont les séries de ce genre qui subissent d’horribles revers commerciaux. Kurokawa n’est toutefois pas du genre à stopper des séries en cours, mais ils ne sont pas suicidaires non plus au point de commander des réimpressions de séries qui ne marchent pas et qui se stockent plus qu’elles ne se vendent. Depuis plus un an, les ruptures de stock des volumes de la série se succèdent, si bien que l’intéressé retardataire (dont j’ai failli faire partie) ne peut actuellement plus suivre la série correctement. Même les premiers tomes sont en rupture, ce qui rend pour beaucoup la série impossible à commencer (même s’il est vrai qu’il n’est pas impossible de lire les tomes indépendamment, il est toujours préférable de suivre une série dans l’ordre et d’éviter les trous). Mais comme je l’ai dit, la série a son succès d’estime. Et la petite communauté de fan a élevé la voix pour vanter les qualités de cette série best-seller au Japon. Ces fans, et ceux à qui ils ont donnés envie de lire la série, ont plusieurs fois fait savoir à Kurokawa qu’ils seraient intéressés par une réimpression. Maintes fois Kurokawa a répondu par la négative. Mais au bout d’un moment, cela faisait pas mal de voix. Et Kurokawa, qu’on a pu voir attaché à cette série comme en témoigne les posts sur le Kuroblog, a finalement cédé, et lance l’opération Enjoy Everything Project. Le tome 10 de la série sortira en librairie en novembre. Le même mois sera réimprimé le tome 1 et le mois suivant, le tome 2. Si les ventes des tomes réimprimés sont satisfaisantes, Kurokawa s’engage à poursuivre la vague de réimpression.

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Maintenant, les cartes sont entre les mains des lecteurs. Ceux qui suivent la série à un stade avancé ont intérêt à ne pas trop tarder pour se procurer le tome 10, une rupture de stock est vite arrivée pour cette série. Et ceux qui souhaitent commencer la série n’ont plus qu’à faire fonctionner la machine avec les tomes réimprimés. Quoiqu’il en soit, il faut lire Yotsuba& !, c’est un manga d’une très rare qualité.

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19 juillet 2011

SHUT UP !!! Shut up shut up shut up sh....

Après Watchmen (excellent) et Batman : The Dark Knight Returns (en cours de lecture), je continue ma lente exploration du monde des comics. Cette fois-ci, c'est une approche de l'univers Marvel avec un héros pas mal populaire ces derniers temps : Deadpool.

De ce que j'ai entendu çà et là, il jouit d'une grande popularité effective et latente. En tout cas, après la lecture d'Il faut soigner le soldat Wilson (Wade Wilson's War en VO), je comprends pourquoi.

 

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Ce comics a été publié en quatre numéros aux Etats-Unis en 2010, il est scénarisé par Duane Swierczynski et dessiné par Jason Pearson. En France, il est édité comme à son habitude par le détenteur des droits de Marvel et de (bientôt plus) DC : les vendeurs d'autocollants de Foot Panini.

Le pitch : suite à un horrible massacre commis au Mexique, l'ancien mercenaire Wade Wilson doit se justifier devant le Sénat. Mais celui-ci qui se fait appeler Deadpool (parce qu'un héros de comics qui s'appelle Wade Wilson, c'est pas cool selon lui) en profite pour raconter sa vie, et elle est plutôt trépidante. Il raconte donc qu'il a appartenu à une bande de mercenaires super-entraînés et super-sanguinaires, qu'atteint d'un cancer du cerveau, il a accepté de devenir un cobaye pour une expérimentation militaire, ce qui a défiguré complètement son visage, etc etc, le tout saupoudré de vannes qui font mouche.

En parallèle, un ancien membre de la commission qui a pratiqué l'expérience sur Deadppol va raconter SA version des faits à son nouveau patron. Et c'est là que c'est drôle, car les deux versions convergent sur le fond, mais pas sur la forme. Car selon cet homme, Deadpool est encore plus clownesque que ce qu'il laisse paraître (et c'est déjà du haut niveau). Vers la fin du récit d'une centaine de pages, on aura droit à quelques rebondissements, et le final en surprendra plus d'un. À tel point qu'on se demande si cet ouvrage doit être inclus dans la continuité de l'univers Marvel.

 

 

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Deadpool est donc un héros de comics complètement barré, qui a un fort potentiel pour devenir ultra-populaire. Incapable de la fermer, cynique, violent, immoral, psychotique, il a décidément tout pour plaire. Il a aussi la particularité de s'adresser directement au lecteur en gelant les actions en cours (ça s'appelle "briser le quatrième mur", que ferait-on sans Wikipedia ?). On ne peut pas adhérer à ce qu'il fait, tellement cela tient de l'abomination par moment. Par contre, on rit de bon coeur à ses vannes.

 

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On m'a mis en garde sur le dessin et le découpage des actions des comics, qui n'est pas toujours judicieux sur ce support. Bizarrement, le dessin de Pearson est d'une grande qualité, pas trop "figé" comme j'en ai souvent l'impression dans les comics, quasiment pas de recopillage de cases ou de décors... Le découpage, lui, est exemplaire. On alterne parfaitement entre les versions de l'histoire de Deadpool et de l'expérimentateur et cela donne beaucoup d'impact aux chutes. Tant qu'on est dans les vannes, le traducteur a fait un super boulot. Les tournures ne sont ni lourdes, ni exagérément lâches, mais donnent aussi leur impact à l'humour de Deadpool.

Bref, après avoir lu ceci, j'ai bien envie de découvrir encore du Deadpool.

Dernière chose qui n'a rien à voir : dans ma liste de liens amis, vous trouverez désormais Take a Badblog and Make it Better, le blog de Maerlyn, justement très calé en comics, entre autres. Ces articles sont très bien écrit, c'est juste dommage qu'il aime bien Ed dans Cowboy Bebop, un personnage sans grand intérêt...

8 juillet 2011

Cowboy Bebop : mi-saison

C'est officiel, je suis en train de réparer le sacrilège d'avoir manqué plusieurs incontournables de l'animation nippone. Pour cela, je pioche notamment dans le catalogue des Intégrales Gold de Dybex. Et donc, première acquisition, arrivé à la moitié du chemin : Cowboy Bebop !

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Je sais que je suis un des derniers fans de manga/animé à l'avoir loupé, mais s'il y d'autres retardataires, je fais un rapide résumé : après que la Terre soit devenue inhabitable, on suit à travers l'espace Spike Spiegel et Jet Black, deux chasseurs de primes. Dans leur aventure, ils croiseront Faye Valentine, une voleuse de charme, Ein, un chien apparemment intelligent, et Ed, une gamine douée en informatique. Tous rejoindront le vaisseau de nos deux compères et vont mettre un peu de piment dans leur vie. Animé des studios Sunrise avec Shin'ichirô Watanabe aux commandes.

Donc, je ne vais pas passer par quatre chemins : au vu des 14 épisodes que j'ai vu pour l'instant, la série n'a pas volé sa réputation d'animé culte.

Elle jouit premièrement d'un casting impeccable. Spike est un héros carrément charismatique, et en dépit d'un passé qui semble le tourmenter, il ne se morfond pas comme le font d'autres héros du genre. Son design est tout à fait unique et correspond bien à l'ambiance jazzy de la série. Les autres personnages sont terribles aussi. Jet, qui travaille en tandem avec Spike, est bien mis en valeur pour un personnage de ce type. Ce n'est pas toujours que les grands moches chauves barbus arrivent à être rendus intéressants dans les productions actuelles. Il faut avouer que ce n'est pas vendeur... Et pourtant, malgré ses muscles, c'est bizarrement lui qui est la tête pensante du groupe, là où Spike est fréquemment envoyé sur le terrain. Bref, surprenant. Et j'aime être surpris. Mais que seraient deux bonshommes, un tantinet névrosés à force de sillonner l'espace à le recherche de tueurs ou de dealers, sans une jolie jeune femme désinvolte ? C'est alors que Faye les rejoint. Elle a tout de la femme profiteuse qui est du genre à vous filer un coup de main pour la prime, puis qui vous lâche en embarquant le magot pendant que vous êtes aux toilettes (ne cherchez pas cette scène dans votre mémoire, c'est un exemple... du moins durant ces 14 premiers épisodes). Elle aussi semble avoir un passé qui la tourmente. Reste maintenant Ed, qui je l'avoue, fait un peu tâche. Elle est aussi exubérante qu'un singe et a tendance à m'insupporter. Mais pour l'instant, peu d'épisodes l'ont eu pour personnage central, donc ça va. J'ajoute que sa voix VF est carrément inaudible, ça doit pas aider (oui oui, je regarde en VF).

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L'un des gros points forts de Cowboy Bebop, c'est son ambiance innimitable. Et pas seulement l'ambiance jazzy (finalement, je m'attandais à ce que ce soit beaucoup plus dans ce ton là). Cowboy Bebop présente beaucoup de passages sans action, où il n'y a même pas de fond musical. Il y ressort alors un calme ambiant pas désagréable du tout, jusqu'au moment où il y a de l'action. C'est intelligemment rythmé.

Cela dit, le tableau n'est pas si parfait. L'intrigue de certains épisodes ne présente pas beaucoup d'intérêt. Ce n'est pas énorme à chaque fois. À vrai dire, cette première moitié se résume aux deux paragraphes ci-dessus : des personnages qui claquent et une sacrée ambiance. Maintenant, j'aimerais que l'intrigue décolle, même si cela semble se profiler en ce qui concerne Spike et Vicious, le super-vilain, a priori.

Allez, see you Space Cowboy.

29 juin 2011

Pour sauver le monde, petit-déjeune bien et n'oublie pas ton deck !

Aujourd'hui, on va parler d'un jeu vidéo adapté d'une licence qui a généré un pognon incroyable : Yu-Gi-Oh !

Ici, c'est l'opus Les Cartes Sacrées sur Game Boy Advance qui nous intéresse.

 

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En réalité, j'ai testé le jeu sur la compilation Double Pack, qui comprenait aussi Reshef le Destructeur, mais je ne reviendrais pas sur ce dernier. Il avait l'avantage d'avoir un scénario original mais le gameplay était à chier et c'est difficile à en crever (ce qui revient souvent dans les jeux Yu-Gi-Oh !, malheureusement...).

 

Petite appartée sur la licence elle-même. Étant gamin, j'ai dévoré la série sur tous les supports : animé, trading card, jeux vidéo. Même les premiers mangas que j'ai achetés sont des Yu-Gi-Oh ! Alors oui, la série (surtout l'animé) est assez immature, oui y'a des facilités, blabla blabla. Je trouve quand même que le succès qu'a eu la série à l'époque chez les gosses a totalement biaisé l'avis objectif de la populace. Kazuki Takahashi, l'auteur du manga, a su tirer partie de son expérience dans le domaine du jeu pour faire un shônen épique avec des affrontements de cartes. Il arrive à nous faire croire qu'il faut s'affronter aux cartes pour sauver le monde et à créer des personnages basiques qui en imposent quand même. Ça c'est fort. Bref, tout ça pour dire que les trentenaires d'aujourd'hui ont été bercés par le club Dorothée et occultent les défauts de Dragon Ball et Saint Seiya, je vois pas pourquoi je ferais pas de même avec Yu-Gi-Oh !. C'est un bon souvenir.

Concernant le jeu : dans Les Cartes Sacrées, vous incarnez [entrez le nom de votre personnage], un ami de Yugi, Joey/Jono-Uchi, Téa/Anzu, Tristan/Honda. Vous prenez part à la partie la plus passionnante du manga selon moi : Battle City ! Le tournoi est organisé par Seto Kaiba, qui veut obtenir les trois cartes de Dieux Égyptiens qui viennent d'être mises en circulation. En fait, il fait d'une pierre deux coups : il compte exploser Marik, le chasseur de cartes rares qui en possède 2 et battre son éternel rival, Yugi. Et vous, vous êtes au milieu, pour dire "hey, je suis là moi aussi, et vous allez le sentir !".

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Que ce soit ici ou dans le manga, on se demande à quoi il sert le papy.

C'est le principal intérêt du jeu. Yugi, même s'il est présent, n'est plus le héros, c'est VOUS. L'histoire a été remaniée pour créer un vrai RPG, au sens premier du terme. Apprêtez-vous donc à revivre la saga à travers les ennemis de Yugi que vous affronterez logiquement un à un. De ce point de vue, c'est absolument jouissif pour le jeune fan de la série que j'étais. Voler la vedette à Yugi, lui piquer tous ses adversaires, vous imaginez ? Au-delà de ça, c'est un peu moins jouasse par contre. Le scénario de Battle City, les amateurs de la série le connaissent. Mais seules les grandes lignes sont présentes. Les mises en scène des combats sont simplifiées et certains éléments de l'histoire, ellipsés ou raccourcis. Adios Insector Haga qui triche, au revoir Kaiba qui récupère Obelisk chez Isis Ishtar, bye bye les pleurs quand Marik enferme les personnages principaux dans le Royaume des Ombres.

 

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Bof, t'as toujours eu les meilleures cartes mais t'as jamais su t'en servir.

Concernant le reste du jeu, c'est plutôt agréable à jouer. Par rapport à ce que j'ai évoqué plus haut, ce jeu échappe à la difficulté incroyable de certains jeux de la franchise. Les premiers adversaires, vous les démontez en moins de deux pour peu que vous savez jouer, pour les suivants, il faut vous entraîner un peu et augmenter la capacité de votre deck. Mais ce n'est ni très long, ni très dur. C'est là qu'on se heurte à un problème, en reprenant leu jeu il y a quelques jours, j'ai eu une impression de passivité. Impression qui doit bien être renforcée si on n'est pas fan.

Le gameplay lui est minimaliste. Comme pendant longtemps avec les jeux de la licence, les règles du jeu de base ont été simplifiées à mort. Les effets des cartes sont basiques de chez basiques, à l'image du manga et de l'animé d'ailleurs... Pour voir des trucs bien hardcore, il faut s'attaquer au JCC lui-même, avec le principe des chaînes, des flips, des invocations spéciales, des fusions et tout et tout. Les commandes hors combat sont très simples, rien à dire là-dessus.

Les graphismes sont plutôt corrects, même si les tableaux ne sont pas très très nombreux. On regrettera aussi que le design du héros fasse trop gamin de primaire (il ressemble pas mal à Red de Pokémon d'ailleurs). La bande-son est sympa sans plus. Mais quand on me parle de Yu-Gi-Oh ! et d'OST, je suis obligé d'évoquer celle de Forbidden Memories qui est absolument fabuleuse.

 

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C'est marrant, dans le manga, c'est toi qui sers à rien.

En conclusion, ce jeu aura pour intérêt de divertir le temps de quelques heures les fans de la première heure. Les autres passeront leur chemin. Un peu trop minimaliste, les vrais fans et les autres trouveront plus d'intérêt avec Forbidden Memories, qui au delà du jeu de carte et de la licence, sait créer une ambiance incroyable et immersive.

(Dommage par contre qu'il soit putain de dur au bout d'un moment aussi...).

24 juin 2011

WAR !

Il y a bien longtemps, dans un empire lointain, très lointain...

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Hôshin l'Investiture des Dieux épisode III : la bataille céleste

C'est la guerre ! Taigong a vaincu Gongming. Les Dix Célestes des Îles Jin-Ao décident d'abattre leur dernière carte pour affronter les Monts Kunlun dont ils contestent l'application du plan Hôshin. Ils libèrent Wen Zhong de la dimension dans laquelle ils l'ont enfermé et lui confèrent les pleins pouvoirs. Wen Zhong décide d'écraser les Kunlun qu'il juge néfastes pour la dynastie Yin. Du côté des Kunlun, Yuanshi se prépare au choc de l'affrontement et confie le commandement des Douze Immortels à Taigong. Mais en plus de Wen Zhong, les Kunlun devront se frotter à Wang Tianjun, stratège des Jin-Ao et chef des Dix Célestes. Il accepte d'obéir à Wen Zhong, mais cela cache-t-il quelque chose ? Et Yang-Jian, lui, semble avoir un but bien précis lorsqu'il pénètre dans les Jin-Ao. Cela a-t-il un rapport avec Tongtian, le leader des Jin-Ao ?

 

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Les Dix Célestes des Jin-Ao. Wang Tianjun, leur chef, est en haut au milieu.

Voilà l'un des arcs les plus passionants du manga (pour ma part, c'est à discuter avec le dernier arc, on en reparlera dans mon prochain billet). Après un long arc d'introduction qui se focalisait sur les tensions entre humains provoquées par des Immortels, après un arc mettant en scène un leader Immortel comme adversaire, voici un arc qui fait radicalement bouger les choses et confronte les Immortels entre eux. C'en est fini d'une période de plusieurs milliers d'années d'attentisme. Les monstres-immortels des Jin-Ao, à l'image de Daji, n'ont cessé de provoquer la pagaille sur Terre. Pour mettre un terme à tout cela, les Kunlun ont créé le plan Hôshin pour les éradiquer, mais les Jin-Ao n'ont pas l'intention de se laisser faire ! Portés par un leader vengeur pour des raisons personnelles, un Wen Zhong plus violent, radical et charismatique que jamais, le choc est brutal. C'est sans pour autant oublier que dans chacun des deux rangs, il y a un grand stratège : Taigong et Tianjun. La guerre sera à la fois physique, tactique et psychologique, signe d'un conflit qui se terminera dans le sang et les pleurs. 

 

Cet arc donne la part belle à quatre personnages.

Taigong est plus que jamais sur le devant de la scène. Les relations entre les Immortels sont au moins aussi frictionnelles que celles qu'il a vues entre les humains, sauf que eux peuvent semer la mort bien plus facilement en raison de leurs pouvoirs et leurs baobeis. Tout le long de l'arc, il sera sous la pression de mettre tout en oeuvre pour vaincre ses adversaires sans sacrifier ses compagnons. Cette pression est symbolisée par la présence de Puxian, l'un des Douze Grands Immortels, mais aussi un vieil ami à lui. Puxian privilégie le dialogue aux poings, mais force est de constater qu'ils sont amenés à un point de non-retour et que le dialogue est sourd. Cette amitié, Taigong l'entretient aussi avec ses camarades des Kunlun, et il ne veut en aucun cas les voir disparaître. Seulement, les adversaires d'en face sont déterminés à en finir.

Yang-Jian est au centre du récit. C'est dans cet arc qu'on en apprend plus son passé, et sa vraie nature est plutôt surprenante. On y apprend aussi qu'il entretient des liens particuliers avec les Jin-Ao, ce qui fait intervenir ses sentiments dans la bataille.

Wen Zhong a résolument coupé tout lien avec le monde des immortels. Il les méprise plus que tout pour avoit tenté d'occire la dynastie Yin, même indirectement. Il apparait dans cet arc plus déterminé que jamais, et écrase tous ceux qui seront sur son chemin.

Enfin, le quatrième personnage marquant de cet arc vient tout juste d'apparaitre, il s'agit de Wang Tianjun. La première chose qui frappe est son design. Mais on doit surtout le retenir pour sa psychologie très poussée. Dans ce même arc, alors qu'il vient à peine d'être introduit, on le verra à la fois agir, regarder, conseiller et manipuler. On connaîtra aussi son passé et ses multiples pouvoirs, qui ne se limitent pas à son baobei dimensionnel. Ce personnage est absolument incroyable. pour arriver à ses fins, il est capable de tout, même à se faire reléguer au second plan (ce qui n'est pas sans rappeler, dans un autre genre, Taigong...). Celui qui arrivera au bout de cet arc se rendra compte que Tianjun est personnage ultra-charismatique, au moins tout autant que Wen Zhong.


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Les Douze Immortels des Kunlun

Cet arc est sans doute le plus riche de tout Hôshin. On n'a pas le temps de s'ennuyer et les révélations pleuvent les unes après les autres. La première partie de l'arc, où les héros affrontent les Dix Célestes a plus un aspect de "baston générale". À différents endroits se battent plusieurs Immortels. Disons que cet aspect met dans le bain : c'est violent. Pas de répit, c'est la victoire qui compte. Et même s'il faut établir des plans pour surprendre son adversaire, il faut se battre. C'est ce que Puxian tentera de réfuter, en vain. La seconde partie quant à elle joue beaucoup plus dans l'émotif. Après plusieurs révélations sur le passé de certains protagonistes (passé peu joyeux évidemment), l'arc se terminera avec la mort de plusieurs personnages. Et ça on ne s'y attendait pas, pas comme ça, pas maintenant, pas autant. C'est saisissant.

Après ces évènements, on peut ne pas aimer le manga, mais il fait reconnaitre plusieurs talents à Ryu Fujisaki : il peut donner de la consistance à ces personnages, mettre en scène dynamiquement, surprendre le lecteur. À cela, on peut ajouter la dessin qui ne cesse de s'améliorer et de se détailler au point de devenir, à mon sens, magnifique.

On sort du tome 17 bouleversé, et se demande bien qu'est-ce qui attend les héros une fois de plus. Et croyez-moi, Fujisaki arrivera encore à surprendre par la suite...


12 juin 2011

Wut gegen die Maschine

Oi ! Oi ! Oi !

Ceci est une salutation. Rassurez-vous, je ne vais pas vous parler du DJ Allemand Boys Noize, mais du groupe de rock Rammstein. Quant au titre, il sert de juste de provocation à ceux qui aiment Rage Against the Machine mais pas l'Allemand. Parce que Rai pratique l'emmerdement amical parfois.

 

till_lindemann_rammstein_happy_birthday

 

Donc, j'ai parlé de groupe de rock, mais pour être plus précis, c'est du métal. Mais pour être encore plus précis c'est du métal industriel. Vous remarquerez qu'on aurait pu passer par le chemin rock -> rock industriel -> métal industriel. Sauf que pour certains, Rammstein, c'est de la Neue Deutsche Härte.

Bref, c'est la merde, les sous-genres musicaux. Rammstein, c'est du rock pis c'est marre.

Le groupe existe musicalement depuis 1994 et comporte pour membres : Richard Sven et Paul Landers à la guitare, Oliver Riedel à la basse, Christophe Schneider à la batterie, Christian Lorenz au clavier et Till Lindermann au chant.

L'histoire de la formation du groupe est belle : Till Lindermann a d'abord été un espoir de la natation avant de se blesser. Mais aussi, Till Lindermann était un fan de rock. Dans une Allemagne de l'Est où la culture était étouffée, les albums de rock de l'époque passaient sous le manteau. C'est de cette passion qu'est né le groupe.

Musicalement, ce qui fait la force du groupe, c'est trois choses. Trois choses qu'on ne doit pas retirer à Rammstein. Premièrement, les deux guitares qui jouent en même le même rythme. C'est ce qui donne toute sa puissance à la musique du groupe et qui rend certains morceaux apocalyptiques dans Mein Teil (moi j'aime quand c'est apocalyptique). Ensuite, la présence d'un clavieriste qui va introduire des sons électroniques. C'est d'ailleurs grâce à ce détail que le groupe est catalogué métal industriel. Ces sons contribuent à rendre l'atmosphère particulière, ça se voit dans Du Hast ou Ich Will. Troisièmement, la voix extrêmement grave de Till Lindermann. Cette voix est unique, constante et correspond une fois encore à l'atmosphère créée par le groupe.

"Rai, quels albums de Rammstein nous conseilles-tu , et surtout, qu'est-ce que tu penses de Watchmen ?"

Concernant les albums, la musique industrielle et l'époque veulent que les sensibilités musicales soient variables. Le mieux est de sa faire une opinion soi-même, mon album préféré étant Reise, Reise (littéralement Voyage, Voyage... Rien à voir avec Desireless, qu'on se le dise).

Et Watchmen c'est le bien, même si c'est HS.

Avant-dernier point. Rammstein, c'est du métal et c'est Allemand. Les préjugés et les polémiques fusent, je vais vous aiguiller pour faire le tri dans ce merdier : Till Lidermann roule les "r", comme Hitler. Mais Till Lindermann assure qu'il n'y a aucun rapport. Ce n'est pas une imitation. On a aussi accusé le groupe d'avoir des penchants d'extrême-droite à cause de la pochette de l'album de leur album Herzeleid où ils posaient tous pectoraux dehors. Ok, ça fait vaguement penser à des skinheads mais il y a peut-être exagération, non ? En revanche, ce qui est vrai, c'est que le fonds de commerce du métal, c'est le trash. Le groupe est très inspiré par la rubrique fait-divers de leur journal local, comme avec la chanson Mein Teil (je sens que j'ai titillé votre curiosité là...).

Enfin dernier point. Rammstein a pour habitude de mettre en scène de façon fabuleuse leurs spectacles, avec des effets pyrotechniques et des jeux d'acteur. Si vous avez le temps, matez-vous le live à Nîmes, ça vaut le coup d'oeil.

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Raimaru, le geek funky
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